Pendant deux semaines, nous avons partagé le quotidien d’une famille péruvienne dans le village de Calca, proche de la ville touristique de Cusco. Dans la vallée sacrée, renommée ainsi pour ses terres fertiles, nous avons aidé au travail aux champs, récolté des fraises, trié la quinoa et le blé, taillé des pêchers, aidé aux tâches quotidiennes. Nos hôtes ont su préserver leur culture ancestrale, même si « l’appel de la modernité », fait qu’ils espèrent pour la nouvelle génération, une vie loin des champs.
Antonietta cuisine au feu de bois. Les dessins sur ses murs ont été réalisés en même temps que la construction de sa « cuisinière ». La rénovation de sa maison a été financée par la municipalité de Calca dans le cadre d’un programme destiné aux maisons des paysans. Avant cela, les feux étaient traditionnellement situés au centre de la pièce. La fumée s’évacuant mal représentait un risque pour la santé des habitants. À Calca, près de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Antonietta ne s’arrête jamais de travailler. Ses cinq enfants ont beau avoir cotisé pour lui acheter une machine à laver, elle préfère nettoyer son linge à la main. Elle a a longtemps élevé seule ses 8 enfants (4 garçons et 4 filles) après avoir perdu son mari d’une maladie des poumons. Aujourd’hui, ses petites filles lui tiennent compagnie. A Calca, près de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Freddy, le fils d’Antoniette a acheté cette exploitation piscicole pour en faire un lieux d’accueil. Les week-ends, les clients peuvent venir pêcher leurs truites eux-mêmes et les cuisiner sur place. À Urubamba, près de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Les client.e.s de Freddy préparent la truite sur place avant de la cuisiner sur des barbecues mis à disposition directement sur la ferme piscicole. À Urubamba, près de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Le fils d’Antoniette, Freddy, a acheté une ferme piscicole où sont élevées des truites. Une affaire fructueuse qui assure un revenu confortable à la famille. Au centre de la photo, la fille de Freddy, cette nouvelle génération dont les parents espèrent financer des études grâce aux bénéfices de leurs entreprises agricoles et piscicoles. A Urubamba, près de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Pendant notre absence, Antonietta ne chôme pas. Elle s’occupe de la préparation de son quinoa. Après l’avoir laissé sécher, elle trie la partie comestible à l’aide du vent. À Calca, proche de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Antonietta tire la majeure partie de ses maigres revenus de l’élevage de cochons d’Inde, nommés ici « los cuyes ». Les Péruviens, principalement les Quechua, vivant principalement à la campagne, raffolent de leur viande blanche, considérée comme un mets de qualité. Les plus gros spécimens se vendent 35 pesos, soit une dizaine d’euros. À Calca, proche de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira
Le travail aux champs occupe une large partie du temps de la famille Rodriguez Cusihuaman. Quand Freddy et Raùl ont besoin de renforts, ils n’hésitent pas à recruter les jeunes du village pour la journée. Ici, pendant la pause, les jeunes travailleurs ont pour coutume de boire du soda ou/et de la chicha (alcool fabriqué à partir de la fermentation de maïs) et de mâcher la coca. Cette plante décuple les forces et diminue la sensation de faim et de soif. A Calca, proche de Cusco, juillet 2019. ©Estelle Pereira