[Reporterre] Indépendantes et écologiques, ces femmes construisent leurs propres maisons
Les maisons mobiles fleurissent dans la Drôme grâce aux femmes. Dans un hangar près de Valence, elles construisent leur propre habitat sur roues, motivées par des envies d’indépendance et écologiques.
Nathalie, fondatrice et coprésidente de l’association Tinyland,« L’association se veut accessible à tous les gens à petit budget qui ont de l’optimisme, de la motivation, raconte Nathalie, la fondatrice du lieu. Grâce au partage de savoirs, à l’entraide, à l’intelligence collective, on leur dit : “Venez fabriquer votre tiny avec nous.” »
Agathe (à gauche), 25 ans, vient de finir son chantier. Elle estime qu’elle peut désormais prendre plus de risques en travaillant à son compte, mais aussi « avoir plus de temps pour avoir un enfant, parce que mon compagnon et moi-même aurons moins besoin de travailler. Vivre en tiny nous offre ce bien-être ».
Solène (à droite), 27 ans, débute à peine les travaux. « Même s’il y a la fin du pétrole, j’aurai un toit sur la tête, dit-elle entre deux séances de taille de bois. Je vis actuellement dans un logement peu confortable. Si je mettais de l’argent dans de la pierre, je mettrais plus de temps à avoir un lit douillet. Et je me dis que si je me sépare de mon copain, j’aurais toujours un logement. »
Bérengère a construit seule sa maison : «Même si j’ai eu des coups de main, je restais la cheffe de mon chantier. Ça a été une leçon de vie pendant treize mois. Quand j’ai fini la tiny house, je me suis dit : “Si je peux faire ça, je peux entreprendre tout ce que je veux !»