Plusieurs centrales villageoises ont fait leur apparition dans le Vercors. À l’initiative des citoyen·es, elles permettraient à terme une autosuffisance énergétique de ces territoires.
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Au texte : Elodie Potente
A la photo : Estelle Pereira
La centrale villageoise VercorsSoleil couvre l’ensemble du Synclinal du Vercors qui s’étale entre la Drôme et l’Isère. À Rencurel, au centre du massif préalpin, c’est l’église et l’école communale qui sont ornés de panneaux solaires. L’une des philosophies de l’association nationale des centrales villageoises, à laquelle adhère VercorSoleil, est de veiller à ce que les installations électriques s’intègrent dans le paysage. ©Estelle Pereira
« Ce qui est bien, c’est que je ne m’occupe de rien. » Lise Kreckelbergh a tout de suite adhéré à la démarche des centrales villageoises : utiliser les toitures existantes plutôt que d’accaparer les sols pour l’installation des panneaux solaires et participer à une « démarche citoyenne et collective et non pas individuelle avec une vision unique de rentabilité », ajoute la cordonnière qui a racheté et retapé la maison de ses parents à Oriol-en-Royans. En un an, ses panneaux ont produit 9 000 kWh (la moyenne de consommation pour un foyer de 4 personnes est de 4 400 kWh/ an).
Francis Tasset, membre du conseil de gestion de la centrale villageoise VercorSoleil, est un ancien chercheur en physique. Pour lui, il est très important qu’un territoire isolé comme celui du Vercors puisse être autonome en cas de panne. « Il en va de sa résilience », appuie le physicien. ©Estelle Pereira